Elle pleure et pleure : בכו תבכה : Cette tournure hébraïque rappelle 1Sa 1.10, qui parle d’Anne (mère de Samuel, qui a oint les deux premiers rois d’Israël), alors il y a lieu d’expliciter qu’il s’agit de l’image d’une femme qui pleure (même si, sur le plan grammatical, la forme féminine du verbe est exigée par le nom féminin עיר). Ce pourrait même être nécessaire (pour éviter de parler des pleurs, des joues, des amis etc. d’une ville!) de traduire par «La ville est comme une femme qui ...».
amants ... compagnons : אהביה ... רעיה : Il s’agit ici des amants (illicites!) d’une femme mariée comme image pour les nations étrangères avec lesquelles Jérusalem s’était alliée au lieu de rester fidèle à Dieu, son mari (Hos 2 ; Ezk 16 : Isa 54.5). Il est possible de comprendre le premier terme comme se référant aux grands «amants» Babylon et Égypte et le deuxième aux plus petits «compagnons/alliés» Edom, Moab etc. (cf. Amo 1-2).
dans la nuit : בלילה : Il s’agit ici du «sophisme pathétique», c.-à-d. l’expression des émotions au moyen du monde naturel. La nuit représente alors «la misère». Si une traduction par «dans la nuit» risque de suggérer qu’elle ne pleure pas pendant la journée, il vaudrait mieux traduire : «tout le temps» ou «même dans la nuit».
pas de consolateur : אין מנחם : Ce refrain se réfère à l’expérience de pleurer seul, sans amis ou parents qui assistent aux funérailles (1.2,9,(16),17,21 ; cf. 1.4 «en deuil, sans personne venant au Rendez-vous»; cf. 2Sa 10.3//1Ch 19.3 ; Job 16.2 ses trois compagnons).
trahissent : בגדו : Ce terme se réfère simplement au changement des «amis» en «ennemis» (parallélisme synonymique!).
tous ... Tous : כל- ... כל- : Ce terme apparemment si insignifiant se trouve 34 fois dans les 66 strophes des ch 1-3, et seulement 3 fois de plus dans les ch 4-5.
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